La Routine, une question de survie
- Anick B.
- 19 déc. 2016
- 2 min de lecture
*** Dernières nouvelles : Sébastien va bien, même s’il est fatigué, ses ampoules sont presque complètement guéries; l’infection a disparue (très bonne nouvelle). Il est près d’avoir fait la moitié du chemin, il sent que la réussite est à sa portée! ***
On a tous une ou plusieurs routines, qu’elle soit au travail, matinale ou d’entraînement, elles nous permettent de gagner du temps et d’être efficace. Parfois, on est lassé de la routine et on déroge en omettant quelques détails….
En expédition, la routine c’est vital; pas de place à l’improvisation. Sébastien a 2 heures de labeur chaque matin avant de chausser ses skis! Dès le réveil, il doit faire fondre de la neige afin de se concocter son gruau et son chocolat chaud. Il doit également s’occuper de préparer son dîner et le mettre dans un contenant isolant (Thermos). Ensuite il enlève ses vêtements de nuit et se rhabille pour sortir à l’extérieur. Il doit ensuite démonter la tente et ranger tout son matériel dans le traîneau avant de l’attacher et d’être prêt à partir. (Notez que j’ai sauté volontairement l’étape où la pelle sert à se construire un cabinet d’aisance)

Durant la journée, à l’exception de sa pause du midi, chaque heure est composée de 50 minutes à skier et 10 minutes à se nourrir et à boire. Son eau potable est dans une poche d’hydratation glissée dans son sac à dos et directement contre lui, donc elle ne gèle pas.
Le soir, on ajoute une étape importante avant d’installer le campement et de faire la routine inverse que celle du matin; il doit sortir la pelle et la scie à neige afin de créer un mur de protection pour la tente. À cela s’ajoute la fonte de neige afin d’avoir son 3 litres d’eau potable pour le lendemain. Il y a aussi l’installation des panneaux solaires à faire car il faut recharger les équipements électroniques. Il faut compter au moins 3 bonnes heures de travail afin de pouvoir enfin se reposer. C’est aussi à ce moment qu’il peut faire un brin de toilette…à la serviette humide. J’ose à peine imaginer son état à la fin du périple après 45 jours à skier 10 heures par jour sans prendre une douche!
Après tout ce boulot, lorsque vient le temps de se glisser dans les bras de Morphée, il espère qu’il n’y aura pas trop de bourrasques de vent afin d’accumuler plusieurs bonnes heures de sommeil réparatrices. J’ai demandé à Sébastien ce qui est le plus fastidieux dans sa routine et il m’a répondu : « Faire fondre la F*%$#&! neige!»